jeudi 22 janvier 2015

addiction comportementale

Peut-on vraiment être "accro" au jeu, au travail, au sport ?... La notion d'addictions sans substance fait l'objet de plus en plus de travaux. Mais comment une addiction peut-elle être purement comportementale ?.

Depuis 20 ans, l'approche des addictions avec ou sans drogues se fait de façon globale.
Il existe des similitudes neurobiologiques et psychopathologiques et surtout comportementales entre les addictions avec produit et les addictions comportementales : addiction aux jeux de hasard et d'argent ou jeu pathologique,addiction aux jeux vidéo, achats compulsifs, addictions alimentaires, dépendance à l'activité physique,dépendances sexuelles et affectives, dépendances sectaires...

Regroupées sous l’appellation addictions, se trouvent des conduites diverses et complexes touchant l’individu dans sa globalité somato-psychique, mais également dans son rapport à autrui. A côté des formes classiques des addictions aux substances psychoactives, comme la toxicomanie ou l’alcoolisme, une place de plus en plus importante est faite aux addictions « sans drogue ». Certaines datent (le jeu d’argent), d’autres sont plus récentes. Ces addictions comportementales peuvent se définir comme le résultat d’un processus interactionnel entre un individu et un objet externe, banal, à disposition de tous. Ce processus conduit à une dépendance principalement psychologique, en raison des effets qu’elle procure et des fonctions qu’elle remplit. Cette dépendance peut entraîner des conséquences négatives pour le sujet et son entourage.
La notion d’addiction comportementale n’est pas nouvelle. Fénichel parlait, lui, de toxicomanies sans drogue. La personne devient assujettie à l’expérience et non aux effets psychoactifs d’une substance qu’elle a vécue. C’est fondamentalement ce qui se passe dans les addictions comportementales : il n’y a pas d’utilisation de substances chimiques susceptibles de provoquer des effets psychoactifs, mais uniquement une expérience répétée par un comportement. Quant à savoir si cette notion est maintenant bien reçue par les psychologues et les psychiatres, il appartient à chacun d’y trouver ou non un apport conceptuel. Dans les années 1990, le terme d’addiction a été critiqué alors qu’aujourd’hui il est massivement utilisé… Que les contours et les fondements de cette notion soient interrogés, discutés, c’est plutôt rassurant. Mais, indéniablement, elle reflète des réalités cliniques

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